Merci monsieur le Président. Merci à toutes et à tous de vos interventions très positives. Merci à Mme Laclais, M. Loncle, M. Gaymard, M. Cochet, qui de la Savoie à la Normandie en passant par le Rhône soutiennent avec enthousiasme ce projet comme ils l'ont très bien dit.
Monsieur Baumel, concernant les conditions d'exploitation, voilà ce que l'on peut dire. On a beaucoup attendu malheureusement. Les accidents dans le tunnel routier du Mont Blanc et même du Fréjus ont coûté beaucoup en termes de trafic. L'ouverture du tunnel en Suisse a beaucoup concurrencé les trafics qui passaient par notre propre pays, par les Alpes du Nord surtout. Depuis deux-trois années les trafics sont à nouveau en augmentation. La rentabilité est toujours à long terme mais on peut faire le parallèle avec le tunnel sous la Manche : on sait que ce n'est pas simplement un report mécanique de trafic de la route vers le rail, mais aussi une organisation nouvelle avec notamment les plateformes multimodales, qui vont permettre justement de pouvoir stimuler ces échanges économiques et ces échanges de passager – puisque c'est un trafic mixte de voyageurs et fret.
Je dois dire que de ce point de vue je me réjouis beaucoup de ce que le directeur général d'Eurotunnel Jacques Gounon soit devenu le président de la Transalpine, cette association où sont représentés les milieux économiques, les chambres de commerce, les transporteurs, les chargeurs et où vont également les élus, qui vont pouvoir désormais définir précisément le type de plateformes multimodales et le lieu où elles seront installées.
Monsieur Mariani, s'agissant du climat politique en Italie, d'après notamment les échos qui me reviennent à travers la CIG, il n'y a pas, du moins dans l'immédiat, de modification côté italien. S'agissant de la ratification de l'accord, il est déjà passé au Sénat italien et devrait être ratifié dans les jours à venir, comme en France.
Monsieur Myard, il est difficile de donner une vitesse car il y a plusieurs vitesses lors d'un parcours de 800 km. Dans le tunnel, ce sera du même ordre que dans le tunnel sous la Manche, c'est-à-dire une centaine de kmh. Je préfère donner la durée sur la distance entre Paris et Milan, même distance qu'entre Paris et Marseille pour laquelle on met trois heures : la durée de trajet sera d'à peu près 4 heures car le franchissement des Alpes induit quelques ralentissements.
Concernant les investissements ; vous avez parfaitement raison. Il n'y a pas assez d'investissements européens, qui marqueraient l'engagement de l'Union européenne. S'agissant d'éventuels emprunts, la BEI, comme la Caisse des dépôts et consignations, nous ont donné un accord préalable sur la possibilité d'intervenir sur ce grand projet. Je terminerai d'ailleurs en citant le général de Gaulle, qui disait il y a cinquante ans, que la politique la plus chère et la plus ruineuse, c'était d'être petit.