Pour vous répondre, je m'inspirerai des réflexions d'André Loth. De l'analyse des expériences étrangères, il a tiré la conclusion que la France était le seul pays à disposer, avec le SNIIRAM et le PMSI, de bases de données exhaustives couvrant l'ensemble du système hospitalier et l'ensemble du système ambulatoire. Ailleurs, les bases de données sont parcellaires. Aux États-Unis, par exemple, elles couvrent seulement les bénéficiaires du dispositif Medicare ou bien les anciens combattants.
Je n'ai pas connaissance de travaux portant sur le modèle économique. Les études qui ont particulièrement retenu mon attention sont celles qui concernent la capacité à produire des bases en open data, je pense en particulier aux analyses menées au Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Les débats sur les bases en open data ne sont clos nulle part. Il faut rassembler de multiples avancées et les adapter à nos besoins. La question est très souvent abordée de manière assez théorique, comme si la donnée de santé se résumait à un seul diagnostic. Or la particularité des dossiers médicaux, c'est de comporter non pas un diagnostic mais plusieurs diagnostics. Les questions statistiques que cela pose sont beaucoup plus pointues que celles qui sont exposées dans les présentations traditionnelles.