Je veux féliciter M. Olivier Falorni et les membres de la commission d'enquête pour le travail qui a été effectué. Nous sommes tous d'accord pour dire que ces images terribles ne reflètent pas la réalité de ce qui se passe dans les abattoirs. Dans les départements ruraux, les abattoirs de proximité sont essentiels – naguère, l'abattoir public était un service public –, car ils constituent le vecteur de la traçabilité et de la sécurité alimentaire pour le consommateur. Il était important, après ces événements, de créer une commission d'enquête afin de trouver des équilibres, comme le propose le texte. La traçabilité, les circuits courts de distribution, la proximité et la manière de traiter les animaux sont des sujets communs, cohérents et complexes qu'il ne faut pas occulter.
Avec M. Kléber Mesquida, président du conseil départemental de l'Hérault, nous avons alerté le préfet le lendemain de la diffusion des vidéos de l'abattoir départemental de Pézenas, et nous avons rencontré les salariés afin de parvenir à l'apaisement. Les abattoirs doivent en effet se protéger : on ne peut pas poser des caméras où l'on veut et les intrusions dans le domaine privé sont assez extraordinaires. Avec le soutien des collectivités, des chambres d'agriculture et des éleveurs, des dispositifs ont été mis en place pour que l'on ne puisse pas entrer dans un abattoir comme dans un moulin. L'équilibre auquel est parvenu ce texte permettra à la fois la transparence, le contrôle et la sanction en cas de non-respect du bien-être animal et de la traçabilité. On ne peut donc qu'être satisfaits qu'un tel texte nous soit présenté aujourd'hui.