Je tiens à saluer le travail qui a été effectué par le rapporteur et à vous remercier, Madame la présidente, d'avoir organisé ce débat que je trouve d'un bon niveau et fort intéressant.
Nous avons inscrit dans la loi, au mois de février 2015, que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ». Cela nous impose d'être cohérents et de les traiter avec suffisamment d'égards, donc de les faire souffrir le moins possible lors de l'abattage.
Le texte relatif au respect de l'animal en abattoir que nous examinons aujourd'hui fait des propositions intéressantes qui visent à améliorer les conditions d'abattage. Toutefois, les conditions de travail dans les abattoirs sont particulièrement difficiles, au moins dans certains d'entre eux. N'est-il pas indispensable de se pencher rapidement sur cette question qui, de façon certaine, a un impact sur les problèmes rencontrés ? Le Comité national d'éthique des abattoirs et le comité local de suivi de site que vous proposez de créer auront-ils notamment pour objectif d'améliorer les conditions de travail des salariés ?
La mission des services vétérinaires au sein des abattoirs comporte deux volets : la sécurité sanitaire des viandes produites et la protection des animaux abattus. Il y a 2 155 inspecteurs dans les directions départementales de la protection des populations. Pensez-vous qu'ils soient suffisamment nombreux pour effectuer le lourd travail qui leur est imparti ?
Enfin, ne pensez-vous pas que les animaux souffrent dans les élevages de type industriel où leurs conditions de vie sont souvent proches de la maltraitance ? Il serait bon que ce sujet cesse aussi d'être tabou.