Intervention de Philippe Armand Martin

Réunion du 14 décembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Armand Martin :

Nous ne pouvons que nous féliciter d'avoir inscrit dans la loi que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité » et d'avoir créé cette commission d'enquête. Aujourd'hui, il nous est proposé d'aller plus loin, à la demande de certaines associations, notamment de l'association L214. La maltraitance est malheureusement présente, bien souvent ailleurs que dans les abattoirs.

La présence des services vétérinaires est déjà permanente dans les abattoirs. Il est certes louable de proposer de l'accroître aux postes d'étourdissement et de mise à mort, mais les vidéos diffusées récemment prouvent que la maltraitance peut être exercée à tous les postes, de la réception des animaux jusqu'à leur mise à mort. En quoi l'installation de caméras sur deux postes principaux changera-t-elle des pratiques inacceptables ?

L'article 4 prévoit que les caméras ne pourront servir à surveiller les employés. Quel rôle, quel poids auront-elles, sachant que ce ne sont évidemment pas les animaux qui se rendent coupables de pratiques illégales, mais le personnel ? Certes, la surveillance doit être renforcée dans certains postes, mais elle doit s'exercer partout, et dans tous les abattoirs. Or, si j'ai bien compris, la mesure ne s'appliquerait que dans les abattoirs de plus de cinquante salariés.

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