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Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 14 décembre 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

J'ai été membre de cette commission d'enquête, et je remercie le président Olivier Falorni pour l'intérêt, la variété et la profondeur des auditions. Nous n'avons pas agi sous le coup de l'émotion. Au contraire, nous sommes allés autant que possible au fond des choses.

Je le remercie également pour cette proposition de loi qui, bien sûr, ne reprend pas les soixante-cinq propositions figurant dans le rapport, car une bonne partie ne relève pas du domaine législatif. C'est le cas notamment de la question des matériels et de la formation du personnel. Si vous lisez le rapport, vous verrez que nous avons beaucoup travaillé sur ces deux sujets qui sont effectivement essentiels. Je rejoins ce qui a été dit sur les conditions de travail et les matériels inadaptés. À cet égard, nous avons entendu des descriptions assez éloquentes.

Je tiens à rappeler – même si ce n'est pas l'objet de notre débat – que nous savons depuis quelques années que la consommation de viande n'est pas une nécessité et que nous pouvons tout à fait nous en passer. Nous tuons des êtres vivants pour les consommer : nous ne pouvons pas évacuer ce sujet d'un revers de main. Cette exploitation est remise en cause à juste titre. La question de la transition alimentaire doit et devra se poser dans les années à venir de façon aiguë, parce que, la consommation excessive de viande entraînant des problèmes de santé publique, elle a tendance à diminuer, ce qui est une bonne chose. En voulant pérenniser un système d'élevage de plus en plus un plus intensif, on impose des cadences infernales, ce qui entraîne de la souffrance animale.

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