La question des abattoirs mobiles a été longuement évoquée lors des auditions menées par la commission d'enquête, un abattoir mobile n'étant jamais qu'un abattoir traditionnel monté sur roulettes, dispositif qu'il faut bien distinguer des pratiques d'abattage à la ferme, quand l'éleveur abat lui-même ses animaux, ainsi que le fait, en toute illégalité, M. Stéphane Dinard, que la commission d'enquête a auditionné.
Si la commission d'enquête s'est déclarée défavorable à l'abattage à la ferme, elle s'est en revanche montrée ouverte à l'expérimentation d'abattoirs mobiles, sachant que la raison pour laquelle ils ne sont, jusqu'à présent, pas développés dans le pays, c'est qu'ils n'offraient pas de garanties sanitaires et environnementales suffisantes.
Nous avons auditionné M. Franck Ribière, qui veut installer en France un abattoir mobile de type suédois, outil extrêmement moderne et sophistiqué, donc très coûteux et qui renchérira évidemment le prix de la viande, à charge pour le consommateur de décider ensuite s'il est prêt à payer pour consommer une viande « éthique ».
Quoi qu'il en soit, l'installation d'un abattoir de ce type sera soumise à l'accord du ministre et devra répondre, pour être autorisée, aux mêmes normes sanitaires et environnementales que les abattoirs traditionnels. Je suis donc défavorable à cet amendement, qui ne relève pas du domaine de la loi.