Pour contrôler un geste technique précis qui permet de lutter contre la souffrance animale, on n'a pas besoin de filmer en permanence ni de surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre tous les salariés et tous les postes. Je tiens à vous alerter sur le risque de dérive que peut engendrer la présence de caméras. Il faut éviter que la lutte contre la souffrance animale lors de la mise à mort ne se fasse au détriment de la vie et du bien-être des salariés.
Monsieur le rapporteur, vous avez indiqué, à plusieurs reprises, que le bien-être du salarié est aussi le moyen de faciliter le bien-être animal et d'atteindre l'objectif que nous nous fixons tous, c'est-à-dire limiter la souffrance de l'animal et le considérer comme un être sensible, même au moment de sa mort. Je ne comprends pas cette contradiction.
Enfin, il me semble que le ministre de l'agriculture, s'il n'est pas opposé à l'installation de caméras, est plutôt favorable à une expérimentation. En tout cas, c'est ce que je souhaite pour ma part.