Monsieur le président, le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste souhaite tout d’abord exprimer toute sa solidarité à l’égard des victimes de l’attentat de Berlin et du peuple allemand.
Monsieur le ministre de l’intérieur, la salle de prière de la communauté marocaine de Château-Thierry, qui existe depuis plus de vingt-cinq ans, est parfaitement intégrée dans son environnement et n’a jamais fait l’objet de la moindre violence, du moindre tag, ni d’une quelconque pétition, car dans notre ville, le vivre-ensemble n’est pas un slogan, mais une réalité. Pourtant, dans cette salle, cinq départs de feu ont été éteints grâce aux sapeurs-pompiers, que je tiens ici à remercier. Nous avons constaté avec les forces de police que l’incendie avait été volontairement déclenché. Ses conséquences auraient pu être dramatiques s’il avait atteint les locataires logés à proximité ou encore la cuve de fuel.
S’attaquer à une mosquée, une église, une synagogue ou un temple, c’est s’attaquer aux valeurs de la République et au principe de laïcité, qui permet d’exercer son culte en toute quiétude, ou de choisir de ne pas l’exercer.
Un vaste élan de solidarité s’est exprimé auprès de la communauté musulmane. Les mouvements de soutien sont venus de toute part, des autres cultes, des citoyens, des élus, des collègues députés de tous les bords, de vous-même, monsieur le ministre. Cela fait du bien !
Monsieur le ministre, je n’ignore rien des efforts entrepris depuis quatre ans, qui se sont traduits par 9 000 policiers supplémentaires. Mais à la suite de la gronde des policiers, j’ai écrit à votre prédécesseur devenu depuis Premier ministre, pour signaler les difficultés du commissariat de Château-Thierry. Malgré l’engagement des policiers, que je salue ici, les effectifs y sont insuffisants pour qu’ils puissent faire face à leurs missions.
Monsieur le ministre, quels moyens supplémentaires comptez-vous leur accorder pour mieux protéger nos concitoyens et mener à bien les enquêtes afin d’arrêter les voleurs, les délinquants, les criminels incendiaires, en somme d’assurer la sécurité de tous ? C’est une nécessité pour faire vivre les valeurs qui forgent la République.