Monsieur le député, l’instruction est obligatoire et gratuite pour les enfants de six à seize ans, français comme étrangers : c’est l’article L. 131-1 de notre code de l’éducation nationale. C’est surtout l’honneur de notre République que de garantir ce droit indistinctement à tous les enfants, quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire et leur parcours antérieur. Nous nous sommes fait un honneur, depuis des décennies, de porter très haut et très fort sur la scène internationale le combat pour le droit à l’éducation. Pourquoi ? Pour une raison simple, c’est que le droit à l’éducation, c’est aussi le combat contre l’ignorance, qui est le terreau de tous les extrémismes et de toutes les violences.
Nous nous faisons par conséquent une fierté que nos établissements scolaires accueillent aujourd’hui 50 000 élèves allophones dans des classes spécialisées, où ils apprennent le français en un temps record, après quoi ils peuvent rejoindre des classes ordinaires. La moitié de ces 50 000 élèves ont moins de onze ans ; les deux tiers sont arrivés en cours d’année scolaire. Je veux en profiter pour dire à quel point le travail réalisé par nos professeurs dans ces classes est extraordinaire et merveilleux. Il faut le poursuivre ! Si certains cherchent à ternir l’image de notre pays par des déclarations comme celles que vous avez rappelées, si certains veulent faire preuve de la plus grande indifférence face à des situations humaines terribles, c’est leur choix.