Certes, le Gouvernement a mis en place le relèvement des minima sociaux et la prime d’activité, mais plus de 40 % des travailleurs qui ont droit à cette dernière n’en font pas la demande.
Ainsi, alors que le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE – va encore augmenter et qu’au total chaque employeur aura reçu 150 euros par mois d’aides publiques pour chaque salarié payé au salaire minimum, il est aujourd’hui injustifiable de ne pas augmenter le SMIC au-delà de l’augmentation légale de 0,93 % – au 1er janvier prochain, en effet, son augmentation sera inférieure à la croissance. Avec 37 centimes d’euros de plus par jour, il ne jouera pas son rôle de soutien à la consommation ni de déclencheur des augmentations des autres salaires, voire des pensions et allocations. C’est une mauvaise nouvelle pour les travailleurs dans leur ensemble, une erreur économique et un gâchis social.
Ne pensez-vous pas, monsieur le Premier ministre, qu’une réelle augmentation du SMIC aurait été un élément de confiance, de cohésion et de justice pour notre peuple, qui aspire à l’égalité, et propre à contrecarrer les divisions qui se font jour ?