Intervention de Claudine Schmid

Séance en hémicycle du 21 décembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation du secteur du tourisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaudine Schmid :

Monsieur le Premier ministre, en cette fin d’année, la France suffoque. Cette année a été catastrophique à tout point de vue, notamment pour le tourisme, secteur clé de notre économie. L’image de la France est ternie à l’étranger. Désormais, quand les touristes envisagent la France pour destination, ils pensent immédiatement pollution, état d’urgence, grève de transports, aéroports bloqués par les taxis et les VTC et, lorsqu’ils ont fini de tirer leurs valises, ils ne savent pas s’ils pourront monter sur la Tour Eiffel ! Avec une telle image, quels sont les étrangers qui ont encore envie de venir chez nous ?

Les chiffres publiés par la région Île-de-France confirment le marasme : affaires et loisirs confondus, la région annonce, sur les sept premiers mois de 2016, une baisse de fréquentation de l’ordre de 1,3 million de touristes par rapport à 2015, soit une perte d’un milliard d’euros pour une industrie qui emploie 550 000 personnes. Même Rungis en souffre. Les commerçants en sont venus à organiser des opérations spéciales et fort onéreuses pour leurs grands clients.

Pour ne rien arranger, les Français de l’étranger, eux aussi, commencent à bouder la France pour leurs vacances. L’augmentation démesurée – on parle d’au moins 77 % – des impôts sur les biens qu’ils avaient conservés les incite à s’en séparer. Ils perdent donc leur attache et la France y perd encore.

Si je vous interroge sur ce point précis, monsieur le Premier ministre, c’est que, dans votre déclaration de politique générale, vous êtes resté très vague sur les mesures en faveur du secteur du tourisme. C’est aujourd’hui que les touristes songent à leurs prochaines vacances. Alors ne faites pas encore perdre cinq mois – pardon, quatre mois – à la France. Concrètement, quelles mesures allez-vous prendre ? Il est grand temps de redorer le blason de notre pays pour que son image ne soit plus ternie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion