Dix-huit mois de concertation avec toutes les forces vives de l’islam de France et les représentants organisés au sein du CFCM.
Dix-huit mois de réflexion sur l’organisation qui va devoir, dans notre République, reposer sur trois pieds. D’abord, le CFCM, qui restera l’instance représentative.
Ensuite, la Fondation pour l’islam de France dont les projets sont déjà très nombreux. Je salue les premiers donateurs qui ont permis le lancement et la reconnaissance d’utilité publique de cette fondation : le groupe Aéroport de Paris, la SNCF et le groupe SNI. Même s’il va falloir chercher d’autres partenaires, ils sont les premiers à avoir rendu possible le lancement de projets défendus par Jean-Pierre Chevènement et le conseil d’administration.
Enfin, il y aura une association cultuelle et je souhaite regarder comment nous pouvons, avec les outils juridiques qui sont ceux de l’État et dans le respect scrupuleux des principes posés dans la loi de 1905 et de la laïcité, aider à la mise en place de cette association qui devra assurer la transparence et le financement du culte musulman. Elle aura notamment à aller plus loin sur la formation des imams, dont nous avons longuement discuté lors de la réunion du 12 décembre, tant le niveau de qualité et le niveau d’information sur le fonctionnement laïc de notre République doivent être améliorés.
Beaucoup de chantiers lancés il y a dix-huit mois doivent aboutir le plus rapidement possible.
Le 22/12/2016 à 10:09, Laïc1 a dit :
" D’abord, le CFCM, qui restera l’instance représentative."
Rappelons que d'après la loi de 1905 l'Etat n'a pas le droit de désigner l' association qui va s'occuper de l'exercice du culte de telle ou telle religion, et que l'association n'a pas également le droit de représenter la religion auprès de l'Etat... Il peut ainsi y avoir plusieurs associations pour une seule religion, sans que l'Etat n'ait le droit d'en préférer l'une à l'autre.
Le 22/12/2016 à 12:27, Laïc1 a dit :
"Ensuite, la Fondation pour l’islam de France dont les projets sont déjà très nombreux. Je salue les premiers donateurs qui ont permis le lancement et la reconnaissance d’utilité publique de cette fondation : le groupe Aéroport de Paris, la SNCF et le groupe SNI. "
Rappelons un élément important du statut des fondations :
"L’Etat est représenté dans les conseils (d’administration ou de surveillance) par deux membres de droit (ayant droit de vote) ou par un commissaire du gouvernement (avec voix consultative)."
Ainsi, si la fondation a pour but le développement d'une religion, elle enfreint la laïcité de deux façons : 1, selon la loi de 1905 seules les associations ont le droit de s'occuper de l'exercice du culte, et 2 : l'Etat n'a pas le droit d'être dans le conseil d'administration ou de surveillance d'un organisme, quel qu'il soit, ayant pour but la reconnaissance d'un culte et sa promotion.
Donc que la laïcité soit appliquée, et que l'Etat cesse de faire de la publicité pour cette fondation illégale, cela rehausserait son esprit républicain et laïc en pleine déconfiture.
Le 22/12/2016 à 09:51, Laïc1 a dit :
Si on prend en compte autant la question que la réponse, on constate que l'expression "islam de France" a été employée" 7 fois, et l'expression "islam français" 3 fois. Le gouvernement pense-t-il que c'est en répétant compulsivement la même expression qu'elle va devenir réalité tangible pour les Français, pris pour des demeurés et qui n'assimilent une idéologie erronée qu'à force de répétition intentionnelle et délibérée ?
Mais, comme dit M. Goasguen, l'islam de France, ça n'existe pas, et ça ne peut pas exister, du fait de la laïcité, qui interdit à l'Etat de reconnaître les cultes, et encore moins de se les approprier, comme l'Etat essaie de le faire ici par des effets oratoires ridicules qui ne trompent personne.
Alors, que l'équipe gouvernementale médite sur l'islam EN France, si ça peut lui faire plaisir, et à titre personnel en plus, car au nom de quoi l'Etat devrait-il réfléchir à une religion, quelle qu'elle soit, puisque l'Etat ne reconnaît pas les cultes ? Si une religion enfreint la loi, on la rappelle, à l'ordre, sinon on la laisse en paix, mais en aucun cas on ne la reconnaît officiellement.
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