Intervention de Jean-François Minster

Réunion du 29 novembre 2016 à 18h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean-François Minster :

Merci pour ce rapport qui est très bien construit.

Je voulais faire une double remarque. En France, plus de la moitié des chercheurs sont dans l'industrie ; tel qu'il est conçu, ce rapport est clairement orienté vers les chercheurs du monde de la recherche publique. Donc, il y a une question complémentaire à soulever.

En revanche, il faut réaliser que les manquements à l'intégrité que vous décrivez mutatis mutandis sont, à peu de chose près, les mêmes dans l'activité industrielle ou le milieu des affaires et que, dans l'industrie se sont développés depuis un certain nombre d'années des processus, des outils de formation. Je peux vous dire que, dans mon groupe, la formation à l'éthique et à l'intégrité est obligatoire. Il n'y avait pas le choix, tout le monde devait la suivre.

Les processus sont validés par des intervenants externes. Pour les entreprises qui travaillent aux États-Unis, ces intervenants sont nommés par le ministère de la Justice de ce pays et ils travaillent à l'échelle mondiale.

Quand la question a été posée chez nous de savoir ce que nous faisions sur l'intégrité scientifique, la réponse a été : non, il existe une intégrité pour le groupe. Elle se décline avec des mots et des conditions particulières pour la science, mais ce sont les mêmes enjeux utilisant les mêmes outils. Et ces outils existent et fonctionnent.

Il y a, d'une part, une vraie logique à veiller à ce que la recherche prise en compte ne soit pas uniquement la recherche publique et, d'autre part, une utilité de conduire certaines expériences qui pourraient être bénéfiques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion