Voici la réponse que je donne officiellement, y compris au Parlement européen, y compris devant les commissaires européens à la recherche et à l'économie numérique. Je me sens devant l'ordinateur quantique universel dans la même situation que celle dans laquelle j'étais il y a trente ans quand on parlait de détection des ondes gravitationnelles. À savoir : aucune loi physique fondamentale ne l'interdit mais le fossé technologique apparaît extraordinairement difficile à franchir. Il n'empêche que dans le cas des ondes gravitationnelles, trente ans plus tard, on vient effectivement de les détecter.
Je ne peux pas en dire plus. En revanche, je suis persuadé qu'il y aura de nombreux domaines où l'information quantique jouera un rôle. On pourra, par exemple, avoir des microprocesseurs quantiques pour répondre à un problème particulier que l'on intégrera sur une carte d'un ordinateur classique. S'agissant de l'ordinateur quantique universel, personne n'a la moindre idée de la manière dont on va arriver à en franchir toutes les étapes. En revanche, encore une fois, aucune loi fondamentale de la physique ne l'interdit.