Intervention de François Rochebloine

Réunion du 15 décembre 2016 à 10h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine, président :

Avant toute chose, je vous prie d'excuser l'absence de notre rapporteur, Jean-Louis Destans, qui ne peut être présent.

J'ai le plaisir d'accueillir M. Jean de Gliniasty, ministre plénipotentiaire honoraire, qui a été notamment ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013 et qui est actuellement chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

Monsieur l'ambassadeur, votre histoire personnelle autant que les hautes fonctions diplomatiques que vous avez occupées au nom de la France vous prédisposent, si je puis dire, à comprendre particulièrement l'objet de notre mission d'information, qui est de voir comment les relations bilatérales de toute nature et de tout niveau entre l'Azerbaïdjan et la France s'inscrivent dans le jeu complexe des forces politiques, économiques et culturelles au Caucase du Sud.

Dans ce jeu, la Russie est évidemment un acteur majeur. Nous avons parfois du mal à comprendre les orientations de son action, notamment en direction des pays du Caucase du Sud : les Russes sont les garants de la sécurité extérieure de l'Arménie, dont l'économie dépend d'ailleurs étroitement de Moscou ; en même temps, ils ne se privent pas de livrer des matériels militaires à l'Azerbaïdjan, sans pouvoir ignorer que le seul adversaire de ce pays dans la région est l'Arménie. Nous aimerions donc que vous nous exposiez votre vision de la stratégie géopolitique de la Russie, dont les faits que je viens de rappeler ne sont que des illustrations partielles.

Cette stratégie ne peut que prendre en compte les ambitions de la Turquie dans la région. Quelle est, à l'égard de ce pays, la ligne de conduite de la Russie et quelles en sont les conséquences pour les États du Caucase du Sud ?

Dans un contexte marqué par une telle instabilité, pensez-vous qu'il soit possible aux entreprises occidentales – notamment françaises – de mener une politique d'investissement à long terme, source de profits durables, en Azerbaïdjan ?

Bien entendu, vous avez tout loisir d'étendre votre exposé au-delà des explications appelées par mes questions. Cet exposé sera suivi, comme il est d'usage, par des questions complémentaires. Nos débats ne sont pas publics, mais ils feront l'objet d'un compte rendu sur lequel vous pourrez faire toutes les observations qui vous paraîtront nécessaires.

Je vous donne maintenant la parole.

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