Intervention de Jean de Gliniasty

Réunion du 15 décembre 2016 à 10h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS :

Comme toutes les guerres qui s'apparentent à des guerres civiles, comme en Syrie. Cette guerre a opposé des gens qui vivaient dans les mêmes villages mais qui avaient des appartenances différentes. Les guerres de ce genre sont les plus atroces de toutes.

Heydar Aliev s'est vraiment très bien débrouillé parce qu'il avait une expérience d'homme d'État et qu'il a compris qu'il devait respecter certaines conditions s'il voulait entretenir une bonne relation minimale avec la Russie. Mon expérience russe me permet d'affirmer que si ces conditions avaient été respectées par la Géorgie, l'Ukraine et la Moldavie, nous n'en serions pas là où nous en sommes actuellement avec ces conflits gelés. Malheureusement, je n'ai pas eu vraiment l'occasion de l'écrire, ayant quitté Moscou avant la crise ukrainienne.

Vis-à-vis des anciennes républiques socialistes soviétiques, la Russie avait globalement trois exigences.

Première exigence : rester neutre par rapport à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Au fil du temps, l'élargissement simultané de l'Union européenne et de l'OTAN a conduit la diplomatie russe à mettre les deux institutions dans le même sac. Pour prévenir ce qu'ils vivaient comme un encerclement, les Russes ont alors demandé aux anciennes républiques socialistes soviétiques de se garder d'être membre de l'Union européenne comme de l'OTAN.

Deuxième exigence : conserver la langue russe, considérée par Moscou comme un attribut de la souveraineté et de l'influence du pays.

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