Intervention de Chantal Cases

Réunion du 20 décembre 2016 à 9h30
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Chantal Cases, présidente de l'Institut des données de santé, IDS :

Ces questions ont été longuement débattues par la commission dite « open data » à laquelle je participais lorsque je dirigeais l'Institut national d'études démographiques (INED). Dans la recherche, il y a du bon et du mauvais, et l'évaluation est fondée sur la contre-expertise. Nous soutenions le principe de l'ouverture des données, considérant que le fait qu'un grand nombre d'usagers potentiels puissent les utiliser est la meilleure garantie que se forgent des analyses soumises à contre-expertise. La loi implique la transparence des méthodes et des résultats ; c'est exactement ce qui vaut dans la recherche et ce modèle nous semble être le bon. Certaines études seront peut-être meilleures que d'autres, mais elles pourront être contestées parce qu'il faudra faire savoir comment elles ont été conduites. La contre-expertise se construit collectivement. C'est le pari de l'ouverture de la consultation des données : on ne pourra plus fonctionner sur des on-dit, des analyses opposables pourront être réalisées, des discussions techniques sur la manière de traiter les données et de les interpréter seront possibles, et c'est la meilleure garantie contre les éventuelles déviances du système. On ne peut empêcher l'accès à des données au motif qu'elles risquent d'être utilisées de manière à en donner une interprétation inappropriée. C'est la clef du choix qui a été fait.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion