Dans le cadre de la commission d'évaluation, je me suis rendu à six reprises en Azerbaïdjan, sans compter mon séjour pendant les Jeux européens, mais je ne connais que Bakou. Je ne peux donc témoigner de ce qu'est la vie des gens en dehors de la capitale, mais, à Bakou même, je n'ai pas trouvé que les gens soient malheureux ou aient des difficultés à vivre ensemble : j'ai trouvé au contraire que la vie dans cette ville était harmonieuse.
Comme président du CNOSF, j'ai reçu à trois ou quatre reprises l'association Human Rights Watch et ai expliqué à ses représentants notre souci, en tant qu'organisation sportive membre des COE, à savoir que, dans la mesure où tous les pays européens participaient à ces jeux, nous ne souhaitions pas nous mettre en marge d'un mouvement qui avait pris sa décision à une importante majorité : 83 % des voix pour l'organisation des Jeux européens à Bakou. J'ai moi-même voté pour.
Votre question, si je la reformule, porte sur le comportement que l'on doit avoir avec les pays dits antidémocratiques qui organisent des événements internationaux. Cela a été le cas pour Pékin en 2008. Le CIO considère, et je partage pleinement son point de vue, que l'ouverture est préférable à la fermeture. Quand les populations voient ce que les autres pays peuvent apporter, cet éclairage leur permet de demander plus de libertés individuelles.