Comme toujours, vous caricaturez les propos de la droite et niez la réalité.
Madame la ministre, si, plus modestement, vous écoutiez les parents des collégiens ou futurs collégiens à Lyon, à Villeurbanne ou partout ailleurs, ils vous éclaireraient sur les raisons de ce choix. Vous répétez que votre réforme du collège vise à l’amélioration des apprentissages et à la réussite de tous. Mais ce dont les parents entendent parler, c’est la suppression du latin et du grec, celle des classes bilangues, les vingt-six heures pour tous ou la suppression d’heures de cours disciplinaire au profit d’un enseignement interdisciplinaire bien difficile à appréhender. Pour eux, ce ne sont que des « moins », et ils le traduisent ainsi : réduction des exigences, perte de chances de réussite ultérieure et nivellement par le bas. Et sur ce point, l’enseignement privé les rassure.
De plus, votre communication sur la réforme du collège, centrée sur les élèves en difficulté, a en quelque sorte qualifié l’ensemble puisqu’elle exclut la personnalisation de l’enseignement pour tous les élèves. Sur ce point aussi, l’enseignement privé rassure les parents.
Madame la ministre, les mots ne peuvent pas contredire les faits, les postures ne suffisent pas à convaincre. Les parents ont des attentes concrètes et des ambitions légitimes pour leurs enfants. Les prendrez-vous enfin en considération ?