Madame la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, il y a huit jours, la direction du quotidien La Voix du Nord, troisième quotidien régional du pays, annonçait un plan massif de suppressions de postes.
Sur les 710 salariés, 178 sont menacés, soit 25 % des effectifs. Avec mes collègues du Nord, Alain Bocquet et Marc Dolez, nous condamnons les étrennes empoisonnées qu’offre ainsi le monopole Rossel à ses équipes.
L’intersyndicale dénonce un projet d’une ampleur aussi brutale qu’injustifiée. En effet, selon les mots mêmes du directeur, le groupe « gagne de l’argent » et « l’entreprise est rentable ».
Et pour cause : la société, qui détient de nombreux titres de presse, a dégagé 25 millions d’euros de bénéfices entre 2010 et 2015. Elle vient même de transmettre une offre pour le rachat de Paris-Normandie.
Son projet met en oeuvre une recette bien connue des financiers : utiliser la masse salariale comme variable d’ajustement.