Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 18 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique africaine de la france

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Le niveau de notre aide publique au développement, qui avait effectivement diminué depuis 2010, a donc été relevé, si bien qu’il dépasse celui qui était le sien en 2012. Vous avez vous-même cité un chiffre : le Président de la République, à Bamako, a confirmé que l’aide versée à l’Afrique atteindrait, via l’Agence française de développement, 23 milliards d’euros pour les cinq prochaines années, une partie de cette enveloppe étant dédiée à la transition énergétique. L’effort est donc considérable.

Je ne voudrais pas, toutefois, que l’on oublie la partie européenne de l’aide au développement, car elle est conséquente : à l’échelle internationale, c’est même l’Europe qui apporte l’aide la plus importante à l’Afrique – et je ne cesse d’appuyer en ce sens –, y compris grâce à la contribution française, la deuxième au sein de l’Union.

Nous sommes donc face à un défi considérable, évoqué au sommet de Bamako dans un esprit de partenariat équitable et sincère, respectueux de l’indépendance des Africains : la sécurité des pays africains, les moyens qui leur sont donnés pour l’assurer par eux-mêmes plutôt qu’à leur place – même si nous avons dû intervenir dans l’urgence –, les possibilités offertes à leur développement, notamment à travers leurs sociétés civiles, dotées d’une énergie extraordinaire – la chance de l’Afrique, c’est en effet sa jeunesse.

À Bamako, c’est à toute l’Afrique que nous nous sommes adressés, et pas seulement à l’Afrique francophone et de l’Ouest : tous les pays étaient représentés, au plus haut niveau, ce qui, je dois le dire, avait quelque chose d’impressionnant ; toutes les langues officielles parlées en Afrique s’y sont fait entendre, et il a été rendu hommage à l’action de François Hollande et de la France depuis près de cinq ans. Je crois pouvoir vous le dire, cet hommage était non seulement chaleureux, mais aussi profondément sincère, tant il correspond à la réalité de ce que nous avons entrepris. On ne fait jamais assez, certes, mais nous pouvons, je le crois, être fiers de ce qui a été réalisé,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion