Simultanément, nous affirmons au nom même de nos valeurs qu’il incombe aux Africains de prendre en main leur destin et de se mobiliser pour traiter les questions vitales de la sécurité, du développement, de la démocratie et de la démographie. À cette tension politique s’ajoutent de fortes turbulences économiques, qu’a illustrées le retard pris par les travaux menés dans les stades accueillant les matches de la CAN, qui heureusement se déroule fort bien. L’économie gabonaise repose principalement sur les matières premières, en particulier l’exploitation forestière et l’activité pétrolière. Le Gabon est fortement dépendant du secteur pétrolier qui constitue 80 % des exportations, 60 % des recettes budgétaires et 40 % du PIB.
L’effondrement des cours des hydrocarbures l’a durement affecté, comme d’autres pays, d’autant plus que les gisements connaissent une baisse de rendement. La production est ainsi passée de 365 000 barils en 1996 à 235 000 en 2016. Port-Gentil, la capitale économique, en souffre particulièrement. Plus de 2 500 emplois y ont été supprimés, notamment dans les entreprises pétrolières. Malgré cette déprime pétrolière, la croissance reste forte et dépasse 4 % depuis plusieurs années. En outre, le Gabon a engagé depuis cinq ans un programme de diversification de son économie dont la zone franche de Nkok est l’illustration exemplaire.
Le Gabon est également un partenaire important pour la France. C’est le premier client de notre pays en Afrique centrale. Plus de 120 entreprises françaises y sont implantées. La part de marché de la France y est de 24 %.
L’accord aérien aujourd’hui en discussion s’inscrit donc parfaitement dans le cadre traditionnel des rapports franco-gabonais. Il confirme l’ancienneté, l’intensité et la qualité des relations entre nos deux pays. La France et le Gabon entretiennent depuis longtemps des liens très forts, sur les plans historique, culturel, économique, militaire, humain mais aussi footballistique, à l’image de Pierre-Emerick Aubameyang.