Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 18 janvier 2017 à 15h00
Accord avec le gabon relatif au transport aérien — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Chacun voit bien quelle aurait pu être une action vertueuse de l’Union européenne dans cette affaire. Au lieu de discuter des clauses de concurrence de nos accords afin de satisfaire aux canons du néolibéralisme, il eût été souhaitable d’aider les compagnies gabonaises à sortir des listes noires du trafic aérien. Mais chacun entendra qu’il s’agissait là d’aider un État et son développement stratégique, une perspective insupportable pour les idéologues en chef de la Commission.

Quand on sait que l’Union européenne fut capable d’installer un aéroport international à Juba au Soudan du Sud, une action de co-développement en vue de la certification de celui de Port-Gentil ne constituait pas une opportunité hors d’atteinte. En lieu et place, c’est la dictature des marchés qui est affirmée. Nous lisons « libre définition des tarifs », « accord sur les pratiques conventionnelles », « pression sur l’État gabonais ». Mais pourquoi diable faudrait-il imposer au peuple gabonais les mêmes diktats qui concourent à notre approche monomaniaque des questions économiques et mercantiles en Europe ?

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