Le format des négociations est celui qui existe depuis vingt ans, et il faut reconnaître qu'il n'y a pas eu beaucoup de résultats positifs. Cela étant, le succès d'une entreprise de médiation dépend beaucoup de la volonté des deux parties. Si celles-ci ne veulent pas discuter, ne veulent pas faire de concessions, aucune médiation, aussi bonne soit-elle, n'aboutira jamais.
Néanmoins, je pense que ce format est bon. Les trois pays qui co-président le Groupe de Minsk sont tout de même la Russie, sans laquelle la question ne pourra pas se régler ; les États-Unis, qui sont ce qu'ils sont ; et la France, qui a sa spécificité au sein de l'Union européenne. Ces trois pays veulent avoir de bonnes relations avec l'Azerbaïdjan, notamment sur le plan économique, veulent la paix dans la région, et ont chez eux une minorité arménienne nombreuse – que ce soit la Russie, les États-Unis ou la France.
Souvent, les Azerbaïdjanais, ou d'autres, disent qu'il faudrait élargir le cercle à d'autres pays, à l'Allemagne, à la Turquie, etc. Évidemment, en Arménie, cela ne « passe » pas… Et puis on voit bien que ces demandes visent à noyer le problème.