Il est difficile de répondre à une telle question. Je ne perçois malheureusement pas de volonté d'aboutir, de la part d'aucune des deux parties, pour diverses raisons qui tiennent notamment au rapport entre les présidents et leurs opinions publiques respectives. Tant en Azerbaïdjan qu'en Arménie, les opinions publiques sont très remontées – ce sont deux nationalismes qui s'opposent. Les contacts et les discussions se poursuivent néanmoins. Les deux parties ont besoin du Groupe de Minsk et de la médiation, ne serait-ce que pour maintenir le contact et essayer de faire avancer leurs thèses.
Le manque de confiance entre les deux parties est grand. Une seule mesure de confiance a été acceptée, qui est en fait une mesure humanitaire : la collecte et l'échange de données sur les personnes disparues, sous l'égide du CICR, qui est une organisation très sérieuse, compétente et expérimentée dans ce domaine. C'est une mesure très importante pour les familles, notamment azerbaïdjanaises, qui ont vu leurs enfants ou leurs pères disparaître.