Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 17 janvier 2017 à 10h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Mes chers collègues, comme vous tous, je voudrais remercier le rapporteur, qui est aussi le président de la Commission du développement durable, pour son travail. Car depuis longtemps, cette Commission a pris à bras-le-corps, sous l'impulsion du président Chanteguet, les problématiques qui se posent à la Guyane.

Notre Commission a travaillé à la loi sur la biodiversité – la Guyane rassemble 80 % de la biodiversité française. Elle travaille maintenant à l'adaptation du code minier au droit de l'environnement.

J'observe, à ce propos, que l'orpaillage illégal gagne de plus en plus de terrain. Les derniers chiffres – de décembre 2016 – font état d'une augmentation de plus de 30 % des chantiers illégaux. Et, pendant ce temps, les chiffres du chômage ou de la déscolarisation de nos jeunes passent au rouge.

Tel est le paradoxe : la Guyane doit trouver un équilibre, ce qui n'est pas facile, entre d'une part l'exploitation de ses ressources – en faisant en sorte que celles-ci profitent, autant que possible, aux Guyanais –, d'autre part le respect du droit de l'environnement et la préservation de la nature sur laquelle cette exploitation risque d'avoir un impact. En effet, la puissance publique, c'est-à-dire nous-mêmes, doit se préoccuper des conséquences nuisibles de cette exploitation, et de la façon de les compenser et de les réduire.

Mes chers collègues, nous sommes tous, sur tous les bancs de cette Commission, soumis à ce paradoxe, mais je vous demande de comprendre que la réintroduction du titre « Outre-mer » dans ce texte est une nécessité et d'apprécier mes amendements, qui répondent au double objectif que je viens de tracer, à l'aune de la particularité de la Guyane.

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