Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 18 janvier 2017 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

L'audiovisuel traditionnel est aujourd'hui de plus en plus concurrencé par internet. Pour rester attractives et attirer des spectateurs, les chaînes de télévision frôlent parfois l'indécence, comme en témoignent les polémiques récentes suscitées par un geste déplacé dans l'émission Touche pas à mon poste, l'interview du mentor repenti des frères Kouachi ou la diffusion prématurée d'informations concernant des opérations sensibles.

En cas de récidive, le CSA dispose d'un arsenal de sanctions à l'encontre des responsables. Cependant, la mise en oeuvre de ces sanctions n'est possible qu'après un nombre significatif de plaintes et de sommations et, bien souvent, le mal est déjà fait. Comment pensez-vous que le CSA puisse empêcher ces dérives de l'audiovisuel et limiter les effets négatifs de la recherche permanente du « buzz » ?

Il ressort par ailleurs du baromètre sur la diversité, publié le 13 janvier par le CSA pour l'année 2016, que les personnes « perçues comme non blanches » sont surreprésentées dans les activités marginales ou illégales, tandis que, globalement, les CSP+ sont surreprésentées à l'antenne, les moins de vingt ans, les plus de soixante-cinq ans ou les personnes perçus comme handicapées étant, quant à elles, sous-représentées. Cela confirme la déconnexion des médias par rapport à la réalité. Dans ces conditions, se dirige-t-on vers un système d'obligations ou de quotas, comme c'est le cas dans d'autres pays ?

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