Le 30 novembre dernier, notre commission a adopté une proposition de résolution européenne sur l'initiative franco-allemande d'un pacte européen de sécurité, avant que la commission des lois ne l'examine, le 14 décembre. Monsieur le secrétaire d'État, il semble que cette initiative franco-allemande a relancé la réflexion sur l'Europe de la défense. Est-ce bien le cas ? Quoi qu'il en soit, les conclusions du Conseil européen comportent un long chapitre consacré à la sécurité à la fois intérieure et extérieure.
Lorsque l'on parle de l'Europe de la défense, pour ma part, je pense toujours à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ? Dans une déclaration commune, cette organisation et l'Union européenne avaient annoncé vouloir travailler sur ce qui pourrait être qualifié de « doublons ». Il est vrai que la complémentarité de l'Union et de l'OTAN doit être améliorée s'agissant des capacités de défense, de la réponse aux menaces, de la recherche, ou des entraînements. Les choses ont-elles avancé en la matière ? Nous pouvons avoir quelque inquiétude pour l'avenir lorsque l'on connaît les conceptions du prochain Président des États-Unis s'agissant de l'Europe et de l'OTAN en Europe.
Dans une conjoncture internationale difficile, nous devons faire comprendre à nos concitoyens européens que rien ne pourra se régler sans l'Europe.