Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du 18 janvier 2017 à 10h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

En décembre dernier, monsieur Poupard, vous annonciez dans le journal Le Monde que « des gens rentrent dans les systèmes d'information et préparent les attaques de demain, qui pourraient prendre la forme de sabotages ou de vols de données » et que ces personnes « préparent le terrain » en cartographiant des systèmes d'information.

Alors que les cyber-attaques étaient jusqu'à présent motivées par l'espionnage économique, elles pourraient donc, à l'avenir, tendre à déstabiliser la France, comme vous l'expliquiez lors de votre audition conjointe au Sénat, à l'occasion de la mise en place du fichier TES. Vous évoquiez d'autres menaces, qui n'étaient pas classiques en 2008, comme la destruction du fichier par une organisation ou un pays étranger. Ce genre d'arme est de plus en plus utilisé dans le cadre de conflits avoués ou non entre grands États, indiquiez-vous.

Vos propos nous rappellent ce qui s'est passé lors des dernières élections présidentielles américaines. Pensez-vous que des faits similaires peuvent affecter les prochaines élections en France ?

Durant la même audition, monsieur Poupard, vous aviez estimé qu'un fichier comme TES allait « attirer les convoitises, comme cela a déjà été le cas dans d'autres pays ». La lecture de vos commentaires m'inspire une grande inquiétude. Pouvez-vous nous indiquer si les mesures sont prises et si les dispositifs actuels permettent de lutter contre de telles attaques, notamment celles qui viseraient à voler, corrompre ou détruire des données contenues dans des fichiers étatiques ?

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