Intervention de Christine Tisseau-Giraudel

Réunion du 10 janvier 2017 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Christine Tisseau-Giraudel, coordinatrice des états Généraux de la production audiovisuelle et cinématographique des outre-mer :

À la question de Mme Maina Sage, qui a demandé si les États généraux de la production audiovisuelle et cinématographique des outre-mer ont permis de fédérer les professionnels et les territoires, je répondrai positivement. Nous avons préparé ces premiers États généraux pendant deux ans, nous nous sommes rencontrés lors de marchés du film ou dans des festivals, en métropole ou ailleurs.

Au lendemain des États généraux, une association des professionnels de l'audiovisuel et du cinéma est née, qui regroupe notamment l'ensemble des syndicats et associations des acteurs du secteur présents dans les territoires ultramarins où existent des filières professionnelles.

Par ailleurs, une plateforme commune va être créée afin de mettre en valeur l'ensemble des professionnels et leurs métiers à travers les sociétés de production ainsi que les oeuvres documentaires comme de fiction. Aujourd'hui, nous sommes invisibles, c'est donc à nous de faire la preuve du contraire, et plus nous serons nombreux et unis, plus nous serons forts. Notre plateforme sera aussi présente sur la Toile.

Nous envisageons encore de participer aux rencontres majeures en métropole que sont le Sunny Side of the Doc et le festival de fiction télévisée de La Rochelle, aux mois de juin et septembre prochains. Par ailleurs, nous nous rendrons en janvier 2018 au festival international de programmes audiovisuels (FIPA), qui constitue le plus important rendez-vous des programmes et des oeuvres, afin d'y faire valoir les oeuvres ultramarines réalisées dans tous les domaines.

Des collaborations sont en cours, qui aboutiront à des partages de compétences et de formation. Un ingénieur du son guyanais très compétent pourrait ainsi se rendre en Polynésie afin de former nos propres ingénieurs, car nos façons de travailler sont proches.

Nous sommes animés d'un réel désir, car aujourd'hui nous sommes bloqués dans notre développement, nous savons faire des documentaires et sommes capables de réaliser des mini séries et mini fictions, jusqu'à treize ou vingt-six minutes, sans pouvoir aller plus loin.

Nous disposons de quelques chaînes de télévision de proximité, sans pour autant avoir immédiatement accès aux chaînes nationales, fut-ce celles dont la thématique est ultramarine, comme France O ou le réseau des 1res. Nous connaissons les montants d'investissement de France Télévisions, qui se targue d'être le premier investisseur dans la création française… sauf en outre-mer. Cela pour des raisons historiques, car il est vrai que nos filières sont naissantes ; et, il y a une dizaine d'années à peine, le métier des chaînes du réseau des 1res consistait à puiser des programmes dans la grande vidéothèque de France pour les diffuser.

Nous devons rebattre les cartes, et réapprendre à travailler ensemble, et jeter les vraies bases d'une société de production parisienne avec des chaînes nationales et une société de production régionale avec France 3 régions, par exemple.

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