Intervention de Maina Sage

Réunion du 10 janvier 2017 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Tout ce que j'ai entendu aujourd'hui entre en pleine cohérence avec l'étude menée pour la Commission nationale d'évaluation des politiques de l'État outre-mer (CNÉPÉOM), qui, deux fois par an, rend un rapport. Pour la première fois, le volet culture y a été intégré. De façon exceptionnelle, la question de l'audiovisuel a été très peu abordée, car nous étions dans l'attente de ces États généraux.

Tout ce que vous avez évoqué est symptomatique du secteur culturel, et concerne aussi la promotion des auteurs et des artistes en général. Je partage le point de vue de Serge Letchimy : nous devons changer de logiciel, et aborder la question du soutien aux filières culturelles en tant que potentiel de développement économique particulier, qui favorise la promotion d'autres secteurs. Il s'agit de tirer vers le haut des domaines dont les intérêts se croisent comme le tourisme ou l'éducation.

Il faut par ailleurs reconnaître que le contexte national est difficile, et que les enjeux du présent nous conduisent à construire une stratégie pour l'ensemble des territoires, qui ne doit pas moins prendre en compte les perspectives qu'offrent nos bassins régionaux. Certains marchés sont proches, qui sont trop souvent ignorés, et c'est peut-être là que, sur le plan national, nous devrions innover plus afin que les territoires ultramarins puissent bénéficier de toutes les passerelles.

Je vous encourage à prendre connaissance de la synthèse portant sur la culture réalisée par le CNÉPÉOM; elle montre que la France dispose d'un arsenal phénoménal dans le domaine des relations diplomatiques et internationales, qui est l'un des meilleurs au monde. La France a organisé un secteur culturel reconnu dans le monde entier, il vient en support de son tourisme, avec des organismes spécialisés et professionnels, qui, dans les bassins régionaux, sont déjà en contact avec tous nos voisins.

Aujourd'hui, l'enjeu est pour nous de faire en sorte que ces professionnels qui gèrent les artistes présents dans l'Hexagone puissent aussi s'ouvrir à l'offre ultramarine. Ainsi, dans le secteur de l'audiovisuel, devons-nous parvenir à vous mettre en contact avec les professionnels nationaux pour vous intégrer dans l'offre française aujourd'hui distribuée dans nos bassins régionaux.

Au regard du calendrier électoral, j'ai conscience que la remise des conclusions de vos travaux au mois de février prochain risque d'être quelque peu tardive ; c'est pourquoi j'ai souhaité l'entrevue de ce jour afin que vous puissiez avoir une place dans les programmes consacrée aux outre-mer que proposeront prochainement les candidats.

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