Monsieur le président, j'aimerais lever des incertitudes, car nous sommes vraiment de plus en plus inquiets. Ce qui fédère un corps électoral, c'est le second tour de l'élection, présidentielle ou de la législative. Pourquoi ? Parce qu'au second tour, on essaie de rassembler autour de soi celles et ceux qui n'ont pas voté pour nous au premier tour. On doit donc être clair dans les engagements qu'on prend.
Or, monsieur le président, j'ai fait la démonstration l'autre jour que le Président de la République, dans sa profession de foi, n'avait pris au second tour aucun engagement sur le texte que nous étudions aujourd'hui. Nous découvrons ce soir que ni le président de la commission des lois ni le rapporteur n'ont pris un tel engagement. Enfin, je viens de contrôler la profession de foi du président du groupe SRC : il n'y est question nulle part d'un engagement en faveur de ce projet de loi. Mais alors, qui s'est engagé à voter ce texte ? J'aimerais le savoir ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)