Intervention de Luc Scappini

Réunion du 29 janvier 2013 à 17h45
Commission de la défense nationale et des forces armées

Luc Scappini, secrétaire fédération CFDT Défense :

Cette audition est une grande première pour nous. Nous nous réjouissons de l'attention que nous porte la commission de la défense.

Je m'en tiendrai dans cet exposé à évoquer les points qui nous préoccupent le plus et qui font l'actualité dans cette période consacrée au Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.

D'abord, la CFDT exprime des inquiétudes sur le lien Armée-Nation, qui se trouve fragilisé, dans le monde civil comme dans le monde militaire, depuis la professionnalisation des armées et les nombreuses restructurations du secteur de la défense.

Malgré un contexte économique difficile, il nous semble important de défendre pied à pied le budget de la défense notamment en termes de pourcentage du PIB. Nous sommes, en cette année 2013, à la croisée des chemins. C'est pourquoi la CFDT demande l'organisation des « états généraux de la défense », c'est-à-dire d'un débat ouvert au-delà des experts et destiné à faire comprendre à l'ensemble de nos concitoyens l'importance des choix budgétaires et des enjeux de nos activités. À cet égard, nous avons interpellé avec Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le Président de la République, chef des armées, et nous souhaitons obtenir le soutien des parlementaires de la commission de la Défense..

Par ailleurs, l'avenir des ouvriers de l'État suscite également notre inquiétude. Nous nous impliquerons totalement dans l'agenda social qui se déclinera en six chantiers pour le ministère de la défense : formation professionnelle, parcours professionnels et mobilité, santé et sécurité au travail, bilan des accords de Bercy, égalité professionnelle homme femmes, avenir des ouvriers de l'État. Un consensus s'étant dégagé sur l'importance des recrutements ciblés d'ouvriers de l'État, nous attendons de la direction des ressources humaines du ministère de la défense (DRH-MD) qu'elle affecte les moyens nécessaires. D'autant qu'en raison de l'absence de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC) au ministère, la DRH-MD est dans l'incapacité de connaître précisément les métiers importants et le nombre de postes menacés par les départs. J'ajoute que les ouvriers de l'État ayant été exposés aux travaux insalubres et pénibles doivent pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite ; ceux qui ont dépassé l'âge de soixante ans ne peuvent valider leurs trimestres. Sur ce dossier, la validation en réunion interministérielle du projet de décret permettrait de régler les 400 dossiers en souffrance, mais aussi ceux à venir.

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