Intervention de Bernard Accoyer

Réunion du 31 janvier 2013 à 10h30
Mission d'information sur les coûts de production en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer, président :

Mes chers collègues, nous organisons ce matin une table ronde réunissant des entrepreneurs allemands et italiens, que je remercie d'être parmi nous. Je tiens particulièrement à saluer la présence des conseillers économiques de l'ambassade d'Allemagne et de l'ambassade d'Italie.

Je demanderai, d'abord, à chaque personnalité invitée de présenter rapidement son entreprise, puis d'introduire, sous l'angle de son choix, les questions – désormais cruciales – du coût du travail et de la compétitivité dans son pays. Chacun pourrait s'en tenir à une intervention de cinq minutes de façon à laisser le temps aux députés présents de poser des questions.

La France est confrontée à des difficultés économiques que vous connaissez bien en tant que partenaires. Votre analyse nous intéresse donc au plus haut point.

S'agissant de l'Allemagne, qui est leader européen en termes de compétitivité, mesurée notamment à l'aune de son commerce extérieur, une question s'impose d'emblée : quelles sont les recettes du succès allemand ?

Les travaux de la mission ont notamment permis de souligner la politique mise en oeuvre dans ce pays en termes de modération des coûts salariaux. Avez-vous le sentiment d'un écart important entre l'Allemagne et ses partenaires européens en la matière ? Qu'en est-il pour le secteur des services ? Quels sont le coût social et le degré d'acceptation des réformes prévues dans le cadre des lois Hartz, qui ont réformé le marché du travail mais qui semblent, à présent, mises en cause.

Quant à l'Italie, les derniers mois ont montré une crédibilité retrouvée de l'économie, le rétablissement de la confiance des marchés et le rebond des investissements étrangers. Mais un redressement complet ne peut évidemment pas intervenir dans un laps de temps si court ; d'autres problèmes demeurent donc, avec une croissance en berne, en raison notamment des hausses d'impôts et des plans sociaux. En votre qualité de dirigeants en France de filiales italiennes, vous avez en quelque sorte une double vision dont vous pouvez nous faire bénéficier. Comme à vos collègues allemands, je vous demanderai votre sentiment sur la nécessité d'une Europe de l'industrie.

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