Les Allemands hésitent toujours à se présenter comme porteurs d'un modèle spécifique. Nous ne sommes ni donneurs de leçons ni vendeurs de modèles.
Les réformes Hartz ont suscité en France des interrogations, voire de l'irritation. Leur philosophie tient en une phrase : mieux vaut un travail moins payé qu'un chômeur à la maison. Certes, personne ne peut vivre en étant payé trois euros l'heure, mais la société allemande préfère voir l'État apporter un soutien supplémentaire au travail, plutôt que financer intégralement le chômage. C'est un sujet qui mérite réflexion.
Le soutien aux entreprises de taille intermédiaire – ETI – repose, quant à lui, sur les appels d'offre et la transmission familiale.
Enfin, s'agissant de la recherche et du développement, les Allemands pensent « small is beautifull » : notre politique en la matière vise à renforcer les coopérations entre les institutions officielles et les entreprises, en préférant dix projets à cinq millions d'euros à un projet phare à cinquante millions. Les projets auront en effet d'autant plus de chance de réussir qu'ils seront plus proches des besoins du marché.