Je soutiens cette proposition de résolution. L'Europe doit mieux protéger ses intérêts dans le monde et imposer le principe de réciprocité. Le principe de la préférence communautaire exprimé à l'origine de la Communauté européenne, et qui jouait principalement dans le cadre de la PAC, a malheureusement disparu. Petit à petit, l'Europe s'est désarmée ; elle s'est largement ouverte au monde, sans toujours obtenir de réciprocité. Les États-Unis, qui affichent des convictions beaucoup plus libérales que les nôtres, ont, eux, su préserver leurs intérêts. Nous devons donc aller dans cette direction. La difficulté viendra de nos partenaires de l'OMC, mais plus encore de nos partenaires à l'intérieur de l'Union européenne, qu'il faut arriver à convaincre. Comment le Gouvernement s'y prendra t-il ? Et quelle est la position de la Commission européenne sur ce point ? Nous avons besoin du soutien du commissaire européen. Or il faut rappeler que les commissaires européens n'ont pas toujours été sur la même ligne que les États. Dans les négociations au sein du GATT, puis de l'OMC, ils ont souvent été bien plus libre-échangistes que les États, la Commission allant jusqu'à outrepasser le mandat qui lui était donné. Si nous voulons avoir gain de cause, il faut rassembler l'ensemble des États, mais aussi convaincre la Commission européenne.