Nous sommes d’accord pour qu’existe une vraie liberté de choix. Nous sommes tous « pro-choix » : le choix d’avorter ou de ne pas avorter. Si l’on veut réprimer les fausses allégations, il faut être neutre dans l’appréciation de ces allégations, qu’elles soient faites dans un but dissuasif ou incitatif. Sinon, cela signifierait un parti pris en faveur d’un choix unique : celui d’avorter.
C’est un peu ce que vous indiquez, madame la ministre, lorsque vous dites que la seule alternative à l’IVG est une grossesse non désirée. Non ! Il existe d’autres alternatives : certaines IVG peuvent en effet être évitées si l’on accompagne les femmes, notamment pour des raisons économiques. Elles ont en effet besoin de soutien. Or ces dispositifs ne sont pas en nombre suffisant. Il existe des associations qui travaillent sur ce sujet et proposent une autre alternative.
Un vrai choix suppose une totale liberté de choisir. Viser les seuls propos dissuasifs revient à prendre parti, comme le fait d’ailleurs le site du Gouvernement, qui relaie de fausses informations en niant toute conséquence psychologique de l’IVG. En cela vous êtes dans l’arbitraire et la subjectivité. C’est bien la preuve que cette proposition de loi n’est pas objective mais partisane, partiale. C’est pourquoi nous proposons que l’on s’en prenne, non seulement aux propos excessivement dissuasifs mais également à ceux qui sont incitatifs. Nous allons voir ce qu’il en est de votre objectivité.