Intervention de Jacques Bompard

Séance en hémicycle du 26 janvier 2017 à 15h00
Extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Ne pas informer les femmes des conséquences de l’avortement constitue une grave dérive d’ordre idéologique qui est inacceptable dans notre assemblée.

La déontologie médicale oblige les professionnels à informer toute personne devant subir une opération des conséquences possibles de celle-ci. Il est légitime qu’une patiente prenne connaissance des risques d’un avortement, qu’il y soit procédé par un acte chirurgical ou par voie abortive.

Certaines études scientifiques européennes sont éclairantes à ce propos. En 2009, une étude finlandaise a démontré que 20 % des femmes ayant recouru à la pilule RU 486 ont souffert de complications médicales. Toute théorie scientifique est réfutable. Nier cet état naturel constitue au mieux une ignorance crasse, au pire une grave dérive idéologique d’un gouvernement souhaitant inscrire dans la loi sa doctrine au service de la culture de mort.

Par ailleurs, cette disposition précise montre combien vous vous sentez faibles et « sur le reculoir ». Après quarante ans de mensonges d’État, des générations entières se détournent de vos manipulations ; des générations entières sont le sujet d’études des conséquences médicales de votre aveuglement. Elles vous tiendront responsables et vous le devrez à votre entêtement.

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