Intervention de François Rochebloine

Réunion du 12 janvier 2017 à 10h00
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine, président :

Nous avons le plaisir d'accueillir Mme Alexandra Koulaeva, responsable du bureau Europe de l'Est et Asie centrale de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH).

Je rappelle que la FIDH a été créée en 1922 à l'initiative des ligues française et allemande des droits de l'Homme. Elle s'est donnée pour mission la promotion et le respect des droits de l'Homme tels qu'ils sont définis par la Déclaration universelle de 1948, en y incluant donc les droits sociaux, économiques et culturels.

Quelque 184 organisations nationales de défense des droits humains, agissant dans 112 pays, ont pris part à son dernier congrès, qui s'est tenu à Johannesburg en août 2016. Elle remplit naturellement un rôle de coordination et de soutien, particulièrement important dans les pays dont les régimes ont une conception restreinte, voire inexistante, de la notion de liberté fondamentale.

Dotée d'un statut consultatif auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU), de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture – United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) – et du Conseil de l'Europe, la FIDH se donne notamment pour tâche de protéger les défenseurs des droits de l'Homme contre les persécutions et les procédures iniques dont ils sont victimes.

Dans le rapport d'activité de la FIDH pour 2015, l'Azerbaïdjan figure parmi les seize pays où « les autorités restreignent considérablement l'espace de liberté de la société civile » et où elles « n'hésitent pas à s'affranchir du droit avec l'appui de justices aux ordres ou en adoptant des lois de plus en plus liberticides ». Vous faites nommément allusion aux persécutions dont ont été victimes M. et Mme Yunus, bien connus pour leur engagement au service des droits de l'Homme dans leur pays.

Madame, nous souhaitons que vous développiez davantage les motifs qui conduisent la FIDH à porter un jugement aussi négatif sur ce pays et que vous nous indiquiez quelles méthodes et quels documents vous utilisez pour argumenter ce jugement. Vous n'ignorez pas en effet que de telles critiques sont révoquées et radicalement mises en doute par l'Azerbaïdjan et ceux qui soutiennent ce pays. Il semble par ailleurs que vous ne puissiez pas y déployer vos activités : pouvez-vous le confirmer ou l'infirmer ?

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