Monsieur Kalika, vous avez dit que Vladimir Poutine ne se reconnaissait plus dans les valeurs européennes. Pouvez-vous nous préciser en quoi les valeurs européennes et russes diffèrent les unes des autres, et si le fait que ces valeurs soient dissemblables peut suffire à légitimer la reconstitution de la grande Russie, qui semble être le grand dessein de Vladimir Poutine depuis des années ?
Par ailleurs, la position incertaine du nouveau président américain au sujet de l'implication des États-Unis au sein de l'OTAN ne vous paraît-elle pas de nature à favoriser une recomposition des relations entre l'Europe – notamment la France, très impliquée en matière de défense – et la Russie, cette dernière pouvant se sentir les mains beaucoup plus libres sur sa frontière ouest ?