Intervention de François Rochebloine

Réunion du 15 décembre 2016 à 13h45
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine, président :

Mes chers collègues, nous concluons aujourd'hui notre série d'auditions d'experts en géopolitique et en histoire en recevant Mme Claire Mouradian, directrice de recherches au CNRS, et M. Stéphane de Tapia, géographe, chef du département d'études turques de l'université de Strasbourg.

Mme Mouradian est responsable depuis de nombreuses années du séminaire de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) intitulé « Le Caucase entre les empires (xvie-xxie siècle) ». Impact des enjeux régionaux et des pratiques impériales sur les peuples, les États et les sociétés du Caucase ». Parmi les ouvrages de M. de Tapia, je relève un livre au titre évocateur : La Turquie entre quatre mondes. Nos invités nous offrent ainsi la chance de pouvoir disposer de deux regards complémentaires : celui d'une historienne et celui d'un géographe, le premier davantage centré sur les États du Caucase du Sud, le second sur l'influence, extérieure à la région mais essentielle, de la Turquie.

Comme vous le savez, notre mission a pour objet l'évaluation des rapports entre la France et l'Azerbaïdjan, considérés non seulement en eux-mêmes mais aussi dans le contexte compliqué des relations internationales, c'est-à-dire de l'équilibre des forces, dans le Caucase du Sud. À travers les auditions que nous avons déjà réalisées commence à se dessiner un panorama documenté des échanges économiques et culturels officiels avec l'Azerbaïdjan. Nous avons également enregistré la dénonciation, non réfutée – sauf par l'ambassadeur d'Azerbaïdjan, mais celui-ci est bien sûr dans son rôle –, de pratiques contraires aux droits de l'Homme dans ce pays. On a cependant moins parlé, pour l'instant, sauf en termes généraux, des pratiques « généreuses » du régime azéri et de ses instances satellites.

Nous avons souhaité disposer d'une mise en perspective historique et géographique du cadre dans lequel s'inscrivent les relations bilatérales entre Paris et Bakou. Pouvez-vous donc, madame, monsieur, nous décrire les facteurs proches – constitution de la réalité politique de l'Azerbaïdjan et état de sa société politique, héritages et survivances de l'époque soviétique – et plus lointains – données géopolitiques des rapports de puissance qui s'exercent sur ce pays et leurs conséquences sur sa politique intérieure et extérieure, en particulier avec la Turquie – qui expliquent le comportement des dirigeants de Bakou et l'attitude, à l'égard de ce pays, de la communauté internationale et des États pris individuellement, dont la France ?

Au terme de vos exposés, nous passerons aux questions des membres de la mission, peu nombreux cet après-midi en raison de la discussion budgétaire qui se poursuit en séance publique.

Je voudrais, en terminant, vous prier d'excuser l'absence de notre rapporteur, Jean-Louis Destans, qui ne peut donc être des nôtres pour les auditions de la fin de l'année 2016.

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