Je pense effectivement avoir confondu dans ce cas avec Ali Khamenei. Il n'en reste pas moins que les personnalités d'origine azérie occupent les plus hautes fonctions de l'État en Iran – mon collègue ne m'a pas contredite.
Les populations dans la région ont été sans cesse déplacées au gré des guerres – de force ou parce qu'elles cherchaient refuge. Lors du génocide de 1915, lorsque l'armée ottomane a pénétré le nord de l'Iran, qui était neutre, des personnes ont été déplacées ; la population azérie de Tabriz a refusé d'éliminer les Arméniens, comme on l'y incitait. Des massacres ont toutefois été commis par les Kurdes et par d'autres populations. Les Nestoriens, les Arméniens ont été concernés.
Lors des premières indépendances et des conflits territoriaux qui s'en sont suivis, les populations ont été poussées dehors – les Arméniens de Géorgie et d'Azerbaïdjan, comme d'ailleurs les Azéris d'Arménie. Je ne cherche nullement à occulter ces faits.
Selon les chiffres du recensement soviétique, en 1979, on dénombrait 475 000 Arméniens en Azerbaïdjan ; en 1989, après les premiers pogroms, ils n'étaient plus que 390 000 ; aujourd'hui ils sont très peu nombreux. De même, l'Arménie comptait 170 000 Azéris, qui ont aussi été chassés ou qui ont préféré fuir.
Les chiffres que j'ai cités concernaient la population des districts dits occupés, sans compter que ceux-ci comprenaient aussi des populations kurdes et arméniennes. Si on ajoute au chiffre total le chiffre des Arméniens, sur la base du recensement officiel, on arrive à d'autres chiffres.
Autre aspect, l'ensemble du Caucase ayant connu des conflits, les personnes se sont dispersées ou sont revenues chez elles. Je me suis appuyée sur les chiffres des recensements qui sont publics et disponibles sur internet.