Madame la députée, permettez-moi tout d’abord de souligner que l’encadrement des loyers est enfin entré en vigueur aujourd’hui à Lille, après les nombreux blocages des professions immobilières. Je suis ravie que la ville de Lille ait pu enfin appliquer cette disposition, au bénéfice de ses habitants. Je le rappelle, les loyers avaient augmenté, à Lille, de 70 % en un peu plus de dix ans, ce qui a rendu le logement totalement inaccessible pour les plus jeunes et pour ceux qui disposent de faibles revenus.
Vous m’interrogez sur la résonance des propositions formulées hier par la fondation Abbé Pierre avec nos politiques. D’abord, elle a souligné l’effectivité totale de l’ensemble des lois votées : je pense évidemment au renforcement de la loi SRU, à l’application du droit au logement imposable dans toutes les communes, et à la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté, promulguée le 27 janvier dernier, qui a posé le principe de l’attribution de logements sociaux aux publics disposant des revenus les plus faibles. Il est aujourd’hui essentiel que l’égalité territoriale soit réelle pour tous.
Je souligne aussi l’engagement de la fondation Abbé Pierre auprès de nos politiques pour réduire la précarité énergétique. Un ensemble de dispositions inscrites dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte visent à résorber et à éradiquer ces passoires thermiques dans lesquelles vivent des personnes qui ont souvent de très faibles revenus et n’arrivent pas à vivre dignement.
Je le rappelle, lutter contre le mal-logement, c’est aussi lutter contre des problèmes de santé, contre l’isolement, contre les difficultés à retrouver un emploi, contre les fractures familiales. C’est pour cela que tout le monde doit s’engager aujourd’hui sans faillir dans cette lutte et, surtout, que la loi doit être respectée dans tous les territoires.