Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 1er février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Perturbateurs endocriniens

Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat :

Madame la députée, vous abordez là un sujet majeur de santé publique lié à l’environnement. Sur cette question, la France est à l’offensive, avec la Suède.

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui perturbent le système hormonal, provoquant des cancers, des cas d’obésité ou de stérilité, des problèmes pour les femmes enceintes ou pour les nourrissons, des décalages de l’âge de la puberté… Bref, c’est très grave !

La France a pris des initiatives. Dès le mois d’avril 2014, le Gouvernement a mis en place une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. J’ai interdit le bisphénol A dans les emballages alimentaires et la France défend cette interdiction à l’échelle européenne. Nous avons également interdit le bisphénol A dans les produits en contact avec la peau comme les tickets thermiques de caisse – nous pensions précisément aux caissières enceintes – les jouets et les biberons. De même, les produits d’hygiène contenant des parabènes sont désormais interdits.

Pour combattre la présence de ces substances dans l’air, nous avons instauré des interdictions en matière de pesticides. Je pense en particulier à l’interdiction de la vente en libre service du Roundup depuis le 1er janvier 2017 et à l’interdiction des pesticides, plus particulièrement du glyphosate, dans les collectivités publiques, et notamment dans les jardins publics. J’invite tous les maires à anticiper les échéances fixées par la loi, car nous pouvons agir beaucoup plus rapidement. D’ailleurs, dans le cadre de l’appel à projets « Zéro pesticide - Terre saine », de nombreuses communes ont anticipé ces interdictions de pesticides. Je les en remercie.

Pour la première fois, l’utilisation des pesticides a diminué en France : c’est une grande première dans l’histoire de notre pays. Nous devons notamment encourager les substituts dans l’agriculture.

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