Effectivement, monsieur le député, au sujet du handicap, nous pouvons tomber d’accord sur un certain nombre de constats, le premier d’entre eux étant qu’un certain nombre d’enfants et d’adultes en situation de handicap ne trouvent pas, à l’heure actuelle, de solution adaptée à leurs besoins. Depuis maintenant cinq ans, le Gouvernement s’emploie à résoudre ces difficultés.
La première réponse consiste à créer des places. Ainsi, depuis 2012, les établissements et services pour enfants ou pour adultes disposent de 19 000 places supplémentaires. Toutefois, cela ne suffit pas car quand on crée des places, on ne s’adapte pas forcément au handicap de chaque personne. Toutes les personnes handicapées ne sont pas prises en charge par le même type d’établissement : par exemple, on n’accueille pas au même endroit un enfant autiste et un adulte atteint d’une paralysie cérébrale.
Pour résoudre ce problème, nous avons d’abord changé la loi, en permettant aux personnes ne trouvant pas de réponse adaptée à leur situation de saisir les maisons départementales des personnes handicapées, les MDPH. Par ailleurs, nous changeons les pratiques des nombreuses administrations, qu’il s’agisse des MDPH, des agences régionales de santé, de l’éducation nationale ou de l’ensemble des services de l’État, mais aussi des associations gestionnaires d’établissements.
S’agissant des départs non souhaités de personnes handicapées en Belgique, vous avez raison. Pour faire cesser ce phénomène, nous avons élaboré un plan qui se met en oeuvre progressivement depuis un an et qui fonctionne grâce à un mécanisme simple : dans les endroits où nous constatons des besoins, nous réalisons des extensions dites « non importantes » d’établissements ou de services. Nous orientons alors vers ces structures les individus qui en ont besoin, principalement des personnes souffrant de troubles du comportement et ne trouvant pas de place dans les établissements situés près de chez elles.
Ainsi, tout est fait pour résoudre ces situations. J’appelle cependant les départements à se mobiliser sur cette question autant que le Gouvernement.