Ma question s’adresse à Mme la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.
Depuis la loi Roudy de 1983, huit lois ont été adoptées en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Pourtant, celle-ci n’est toujours pas une réalité. Les femmes continuent de percevoir des rémunérations inférieures de 20 % en moyenne à celles des hommes. Cette situation s’explique en partie par l’explosion depuis les années 1980 des emplois à temps partiel, encouragée par la législation. Aujourd’hui, une femme salariée sur trois est à temps partiel, et 82 % des salariés à temps partiel sont des femmes. Ainsi, loin de favoriser l’égalité professionnelle, cela a surtout été synonyme de précarité pour les femmes. Le temps de travail en miettes reste le lot quotidien de trop nombreuses femmes. Temps partiel signifie aussi salaire partiel, retraite partielle, et bien souvent vies morcelées sans perspective de carrière.
En instaurant une durée minimale de vingt-quatre heures pour les contrats à temps partiel, la loi relative à la sécurisation de l’emploi de juin 2013 entendait agir contre ce phénomène.