Intervention de Jean-Marie Sermier

Séance en hémicycle du 1er février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Ruralité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Monsieur le Premier ministre, notre ruralité va mal. La ruralité française souffre. La crise agricole frappe les exploitants qui peinent à vivre du fruit de leur travail. La révision de la liste des communes défavorisées dans des départements ruraux comme le Jura suscite beaucoup d’inquiétude. Les jeunes familles préfèrent s’installer en ville où les services sont plus nombreux et les emplois plus faciles.

Dans ce contexte, les classes d’école ferment en raison de l’application stricte de règles mathématiques par le ministère de l’Éducation nationale. Les nouveaux services peinent à arriver. Le déploiement du très haut débit, pourtant indispensable aux entreprises et aux familles, prend du retard sur le calendrier annoncé par le Président de la République. À l’évidence, l’objectif d’une couverture intégrale du territoire dans les cinq ans ne sera pas tenu. La population vieillissante peine également à trouver les professionnels de santé dont elle a besoin.

Quant aux élus locaux, ces hommes et ces femmes qui oeuvrent au service de nos concitoyens avec dévouement et abnégation, ils sont souvent découragés. Nous sommes dans la période de préparation des budgets. La baisse des dotations de l’État se poursuit en 2017, contrairement à ce qui est écrit ici ou là. Certes, elle est moins forte que l’an passé. Mais elle se cumule avec les baisses des trois dernières années.

Pour les finances d’un village, le mouvement est rude, brutal, l’épreuve insurmontable.

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