Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour répondre aux défis auxquels la France doit faire face, l’éducation demeure le bien le plus précieux que la République doit à ses enfants. Depuis 2012, le Gouvernement a mené une politique résolue dans ce domaine.
L’un des piliers de la réussite de l’élève repose sur son épanouissement et son ouverture au monde qui l’entoure, garantis par l’éducation artistique et culturelle, ou EAC. Ces cinq dernières années, les crédits consacrés à l’EAC au sein du ministère de la culture ont été doublés et le ministère de l’éducation nationale a établi un référentiel pour accompagner la construction du parcours d’éducation artistique et culturelle tel qu’il a été voulu dans la loi de refondation de l’école.
La loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine, puis la Charte pour l’EAC réaffirment que la culture doit s’adresser à tous les élèves. Enfin, 90 % des contrats de ville intègrent une dimension culturelle et un volet éducatif.
En juillet dernier, le Premier ministre m’a confié une mission parlementaire auprès de vous-même, madame la ministre, et de vos collègues Audrey Azoulay et Patrick Kanner, visant à dégager les bonnes pratiques en matière de conception, de mise en oeuvre et de projets pour l’élève dans le domaine de l’EAC sur les territoires les plus éloignés de l’offre culturelle.
J’ai remis mon rapport le 25 janvier au Premier ministre, Bernard Cazeneuve, à l’issue de cette mission au cours de laquelle j’ai rencontré 350 interlocuteurs, dont j’ai apprécié l’engagement total sur le terrain. Ce rapport propose de généraliser l’EAC via le parcours d’éducation artistique et culturelle. Il préconise une meilleure coordination à l’échelle locale et une impulsion de la part de l’État.
Madame la ministre, pouvez-vous nous rappeler l’ensemble des actions déjà menées et dresser quelques perspectives pour cette politique, ambitieuse parce qu’elle s’adresse aux plus modestes ?