Monsieur le ministre de l’agriculture, de nouvelles mesures sont entrées en vigueur au début de l’année pour l’emploi et le pouvoir d’achat : crédit d’impôt pour l’emploi à domicile et pour les associations ; 1 milliard d’euros de baisse d’impôt sur le revenu pour cinq millions de foyers fiscaux et 40 euros de plus par mois, du fait de la baisse de la CSG, pour 550 000 retraités. Ce sont de bonnes décisions.
Ces mesures apparaissent pourtant bien insuffisantes pour les habitants de notre pays – c’est ce qu’ils nous disent lors des cérémonies de voeux et des assemblées générales des associations et des syndicats agricoles. Les remarques proviennent de nos retraités, en particulier des travailleurs indépendants, commerçants, artisans et, surtout, agriculteurs.
Tous m’interpellent à propos du faible montant de leurs retraites. Si, en France, la retraite moyenne est d’environ 1 300 euros brut, la réalité est bien souvent bien inférieure dans notre ruralité, avec 766 euros pour un agriculteur retraité, tous statuts confondus, soit 10 % en dessous du seuil de pauvreté et 5 % de moins que l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Qui peut vivre avec de tels revenus ?